Depuis l’appel de la Société Générale à Anne Démians pour la construction « des Dunes », la mouvance digitale de la banque ne fait que s’accélérer. Et les plus de 6 000 participants à la Tech Week en témoignent.

Stands, ateliers, conférences… foisonnaient à la Vallée. Nous avons imaginé la workplace de demain, et les robots ont envahi les Dunes. Nous nous sommes glissés dans la peau d’un security analyst, grâce à la réalité mixte. Nous avons même piloté un drone par la pensée… Mais quels fous rires avec André Comte-Sponville et sa conférence « A l’ère de l’Intelligence Artificielle, que deviennent le travail, le bonheur et l’éthique ? ».

Dans cet environnement ultra-technologique, j’ai eu la chance d’accompagner le service des Archives historiques dans l’organisation et la tenue du stand Musée. Rattachés à la Direction de la communication interne, les Archives font vivre la mémoire du groupe. Car la plus ancienne des banques françaises en activité est une vieille dame de 153 ans !

Le stand Musée de la Tech Week, clin d’oeil à notre histoire.

Le chemin a été long depuis le décret fondateur de Napoléon III, en 1864. Le début du siècle est marqué par la grande crue de la Seine et ses dommages collatéraux, le fameux hold-up de la bande à Bonnot, et bien sûr la contribution de la banque à l’effort national durant la Grande Guerre. Les métiers sont très spécialisés, du groom à l’employé, au chef de bureau et à Monsieur le Directeur. Le garçon de recettes, le surveillant de nuit, la perforatrice… La transformation de la banque ne date pas d’hier !

Le Musée a permis à de nombreux collaborateurs de se plonger dans notre passé commun. Pour certains lointain, pour d’autres récent ! « Du porte-plume à la tablette », le parcours débute avec la colonne de dépêches. En 1915, elle affichait des cotes officielles dans le hall de l’agence centrale. Suivie par le chameau, bureau destiné à travailler debout. Sur lui, un grand livre comptable de 1869. On imagine l’employé de bureau derrière sa calligraphie, tellement soignée. Il détaille avec minutie chaque rubrique, chaque montant, chaque dépense… La visite continue avec des machines à calculer, comptomètres et machines à logarithme. Dans une vitrine, des énormes disquettes côtoient des clés USB minuscules. Nombreuses sont les machines à écrire, comptables ou perforatrices, dont j’ai tant entendu parler par mes collègues le plus expérimentés.

Un Musée à la Tech Week ? Sans aucun doute, oui ! Car la technologie n’a de sens que si elle s’inscrit dans l’histoire des hommes.

Ce que je retiendrai de cette superbe expérience ? Surtout la surprise des visiteurs. Les objets leur parlaient, tant ils les croyaient disparus. Je me rappellerai leurs histoires, témoin d’un attachement qui dépasse le cadre professionnel. Le Musée a créé du lien entre tous les collaborateurs et nous a permis de mieux appréhender le chemin technologique parcouru ensemble. A quand la prochaine aventure ?